L’absence d’informations cette année sur le Marathon du Gabon inquiète. Habituellement programmé entre fin novembre et mi-décembre, le silence radio de l’organisateur, Everest Media, laisse planer un doute. Après une 9e édition en 2023, réussie malgré les défis, la 10e édition aura-t-elle lieu ?
Les semaines passent, et rien à l’horizon. Le Marathon du Gabon, c’était plus qu’une course : un événement fédérateur qui réunissait plus de 18 000 participants, toutes générations confondues, dans les rues de Libreville. Mais cette année, c’est le vide. Et si cet emblème du sport local venait à suivre le destin du Run In Masuku ? Ce 10 km exigeant de Franceville, labellisé « Road Race Bronze », a disparu après seulement trois éditions, la dernière en 2022. Pourtant, il avait marqué les esprits avec son parcours technique et une organisation impeccable.
Le Marathon du Gabon, lui, brillait également sur la scène internationale. Premier marathon africain labellisé, il attirait athlètes et amateurs du monde entier. Pourtant, selon certaines indiscrétions, le coût de l’événement – près d’1,1 milliard de FCFA – pèserait lourdement sur l’État, qui en supporte plus de 60 %. Des dépenses jugées peu profitables pour le développement local de la discipline.
Seul survivant de la vague d’annulations : le 10 km de Port-Gentil, également organisé par Everest Media. Sa 6e édition, en juin dernier, a permis de belles performances, avec des athlètes locaux comme Djessy Mouele Kodo et Chancia Mimbale ou Mapfoungui bravant des coureurs internationaux.
Cette situation n’est pas sans rappeler celle de la Tropicale Amissa Bongo, annulée en octobre dernier après les bouleversements politiques au Gabon. La 16e édition de cette prestigieuse compétition cycliste, prévue en janvier 2024, ne verra pas le jour.
Alors, que faut-il espérer pour le Marathon du Gabon ? Un simple contretemps ou une annulation définitive ? Libreville mérite de vibrer à nouveau sous les foulées des marathoniens. En attendant, les passionnés gardent espoir. Peut-être la 10e édition sera-t-elle l’occasion de relancer la dynamique. Croisons les doigts !