Les petits exploitants continuent de dénoncer l’interdiction d’exploitation du Kévazingo


Le président de la CGPMEI, Emmanuel Zué Crédit photo : © 2019 D.R.

Près de deux ans après avoir été annoncée, la fin de l’exploitation du Kévazingo semble toujours ne pas faire l’unanimité. Récemment, au cours d’un point de presse tenu à Libreville, le président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises et industries (CGPMEI) et par ailleurs membre du collectif des petits exploitants forestiers, Emmanuel Zué, a dénoncé cette mesure gouvernementale.

La décision d’interdire l’exploitation et l’exportation du Kévazingo annoncée par le gouvernement en octobre 2017 et confirmée récemment par l’actuel ministre des Forêts, Guy Bertrand Mapangou, ne cesse d’alimenter la polémique.

Lors d’une récente rencontre avec les hommes de média, Emmanuel Zué en sa qualité de membre du collectif des petits exploitants forestiers, a dénoncé cette mesure qui selon lui, fragilise le secteur forestier mais surtout, impacte négativement le pouvoir d’achat populations rurales.

« Cette situation a pour conséquence de limiter les investissements sur l’étendue du territoire, et donc de geler le flux financier du secteur. Et cela, inéluctablement, se ressent dans la consommation de carburant et de toutes les transactions annexes. Il s’agit d’une perte conséquente du pouvoir d’achat des populations rurales, qui sont les premières concernées par l’exploitation forestière  », a-t-il martelé.

Emmanuel Zué a par ailleurs saisit cette opportunité pour réaffirmer que contrairement à ce que pourrait penser certains hauts responsables, les exploitants forestiers conformément aux instructions gouvernementales avaient bel et bien cesser d’exploiter le Kévazingo depuis le 30 octobre 2017.

« Si nous tenons compte des récents propos du ministre on pourrait croire que l’exploitation du Kévazingo continue alors que ce n’est plus le cas depuis le 30 octobre 2017 », a-t-il poursuivi.