Le calvaire des populations du tronçon Lebamba-Kanda dans la Ngounié


Crédit photo : © 2018 D.R.

Les usagers du tronçon routier Lébamba-regroupement de villages Kanda, dans le département de la Louetsi-Wano, en direction de Mbigou (département de la Boumi-Louétsi, Ngounié), vivent un véritable calvaire ces derniers temps.

Et pour cause, en plus de la route coupée à deux endroits, ils font face à d’énormes bourbiers. Il n’y a qu’à observer l’état dans lequel se trouve la montagne dite Poungou, à environ deux kilomètres de l’entrée du regroupement de villages Manda.

En cause, les pluies diluviennes qui s’abattent jour après jour dans la région. Des poids lourds constamment en circulation sur ce tronçon, à l’exemple de ceux de la société Transport de bois et négoce international, qui transportent des grumes coupées dans la forêt environnante, ne font qu’en ajouter aux dégâts.

Du coup, les habitants des villages voisins éprouvent toutes les peines du monde à se déplacer, y compris pour aller à Lébamba. Même la marche pied, ici, n’est guère plus aisée. Plus touchant encore, les patients venant du département de la Boumi-Louetsi, du district de Nzenzélé et d’autres villages dans un état cri-tique, n’ont aucun espoir d’arriver à temps au centre médical de Lébamba, ou à l’hôpital de Bongolo, pour y recevoir des soins.

On déplore sur place que ce tronçon n’a plus jamais bénéficié du moindre entretien depuis quelques années. Selon des riverains, les derniers travaux entrepris sur cette route dateraient de plus de trois ans, grâce à l’intervention du député de la contrée et actuel ministre délégué à l’Economie, Hilaire Machima. Pis, malgré les nombreux cris de détresse lancés par les populations de la contrée impactées par l’exploitation de la forêt locale, la société installée à cet effet brille par son inaction.

La contrepartie que les populations rive-raines sont en droit d’attendre grâce à cette exploitation forestière ne vient toujours pas. Conséquence, les automobilistes ont déserté la aune, et les villes de Mbigou et Malinga ne sont plus desservies. Les populations tournent alors leurs regards vers les pouvoirs publics, afin qu’ils mettent tout en œuvre pour les sortir de cet enclavement.

Avec l’Union