Frédéric Massavala Maboumba, un membre éminent de la Coalition pour la nouvelle république (CNR, opposition radicale) et proche de l’opposant Jean Ping, a été condamné ce vendredi au palais de Justice de Libreville à une peine 5 ans d’emprisonnement dont 3 avec sursis et 2 ans ferme.
Le tribunal de première instance l’a reconnu coupable « d’instigation aux actes et manœuvres de nature à provoquer des troubles ou manifestations contre l’autorité de l’Etat ». Une nouvelle décision qui alimente les débats autour de la justice gabonaise considérée à tort ou à raison comme soumise au pouvoir en place.
Depuis quelques années le contingent des opposants emprisonnés ne cesse de grossir. Si la libération récente de Hervé Mombo Kinga avait donné une lueur d’espoir aux défenseurs de la démocratie, la justice gabonaise connue pour avoir la main lourde lorsqu’il s’agit de sanctionner les opposants, vient une nouvelle fois de conforter ses détracteurs.
Ce vendredi, Frédéric Massavala Maboumba un ex-ministre sous le régime de Omar Bongo passé depuis dans l’opposition, a été condamné par le tribunal de première instance à une peine de 5 ans d’emprisonnement dont 3 avec sursis et 2 ans ferme. Il a été reconnu coupable « d’instigation aux actes et manœuvres de nature à provoquer des troubles ou manifestations contre l’autorités de l’Etat ». L’homme ayant déjà purgé 1 ans et 3 mois de prison devrait donc libre dans 5 mois.
A titre de rappel c’est à la suite d’une énième interdiction de meeting de l’opposition que Frédéric Massavala Maboumba avait le plus logiquement du monde invité ses partisans à battre le pavé afin de revendiquer devant les autorités le droit de tenir des réunions publiques qui est pourtant reconnu par la Constitution gabonaise. Un crime de lèse majesté donc pour la justice gabonaise dont l’impartialité est un peu plus mise en doute chaque jour.